Cette ancienne rue reliait autrefois les beaux quartiers de la ville haute aux quartiers plus populaires de la ville basse. Sans doute emprunté par Jésus à plusieurs reprises, cet escalier (découvert en 1897) fait également l’objet d’une vénération particulière à Saint-Pierre en Gallicante.
Le Christ a vraisemblablement gravi cet escalier durant sa Passion, lorsqu’il a été amené par les gardes depuis Gethsémani jusqu’au palais de Caïphe.
Pour assurer la conservation du site, l’Escalier Saint est désormais protégé par une grille. Un escalier parallèle permet cependant de le parcourir du regard sur toute sa longueur.
Au Nord de l’escalier, les fouilles effectuées en 1907 ont mis à jour un tombeau orné de mosaïques.
L’épitaphe inscrite dans la bordure comporte le nom de Stephanos (Etienne). « Les sandales rouges faisaient partie des insignes impériaux. Peut-être s’agit-il d’un personnage proche de l’impératrice Eudoxie… » (Père Germer-Durand).
"Le luxe de ce tombeau, qui reste mystérieux, appelle quelques explications. Le milieu du tableau représente une urne à godrons gardée par deux lions. De l’urne s’échappe une colombe ; une vigne, sortant du vase en deux tiges puissantes, s’élève à droite et à gauche et dans ses branches, on aperçoit une gazelle poursuivie par un chien." (Père Germer-Durand).
Peut-être s’agit-il d’une allégorie de l’âme qui s’échappe des griffes de la mort.