C’est à Saint-Pierre en Gallicante, sur le Mont Sion, qu’une cinquantaine de personnes se sont retrouvées pour célébrer les saints Apôtres Pierre et Paul lors de vêpres présidées par Mgr Leopoldo Girelli, Délégué Apostolique à Jérusalem et en Palestine. Après la lecture de l’arrestation de Jésus à Gethsémani, les fidèles ont pu monter au palais de Caïphe – endroit où les gardes L’ont emmené la nuit avant sa mort – en passant par l’escalier saint qu’Il a dû emprunter. Cet escalier fait partie d’une rue ancienne, découverte en 1897, qui reliait autrefois les beaux quartiers de la ville haute aux quartiers populaires de la ville basse, là où se trouvaient les deux points d’eaux principaux de Jérusalem : la fontaine de Gihon et la piscine de Siloé. Après avoir gravi ces marches, les fidèles se sont ensuite arrêtés devant le monument du reniement, endroit où le coq chanta lorsque Pierre affirmera trois fois – à la jeune servante, au serviteur et au soldat – ne pas connaître Jésus, et écoutèrent la Parole associée.
Après la fin des vêpres dans l’église de Saint-Pierre en Gallicante, ancien Palais de Caïphe, le Délégué Apostolique a inauguré et a béni le mémorial Joseph Germer-Durand (1845-1917), père assomptionniste et archéologue ayant grandement participé à une meilleure connaissance et compréhension du site grâce aux fouilles réalisées sur le Mont Sion entre 1887 et 1911. Au cours de son ministère, le père Germer-Durand a créé un musée à Notre Dame de France où il a rassemblé les pièces archéologiques trouvées à Saint-Pierre, collection enrichie avec le temps grâce à divers apports. De ce musée, détruit au cours de la guerre israélo-arabe de 1948-1949 et livré au pillage, quelques pièces ont pu être récupérées. Elles vont maintenant faire l’objet d’une exposition permanente à Saint-Pierre en Gallicante grâce à ce mémorial. Une belle manière pour les deux communautés assomptionnistes vivant sur place de rendre hommage à l’archéologue.
Dans son discours, le père Jean-Daniel Gullung, supérieur de la communauté des pères assomptionnistes de Saint-Pierre en Gallicante, a remercié l’ensemble des contributeurs du projet : architectes, entrepreneurs, employés du site, frères, pères et évêques. Un merci tout particulier a été adressé à M. Mounir Hodaly, directeur de l’imprimerie du Patriarcat latin à Beit Jala, pour son talent et sa patience, lui qui a mis en forme la totalité des panneaux de présentation.
Vivien Laguette
Retrouvez l’article sur le site du Patriarchat